• Les cliniques du bonheur…

    Les cliniques du bonheur…Il est bien connu que l’homosexualité n’est pas accueillie à bras ouverts partout dans le monde. En Equateur, un système répressif révoltant promet de « déshomosexualiser » les femmes…

    Le pays est parsemé de cliniques qui proposent d’aider les femmes (voire les adolescentes) à « revenir vers les hommes, comme il est convenable »). Ces cliniques prétendent également « aider » les gays et les transsexuel(le)s à retourner sur le « droit chemin », mais on dénombre actuellement plus de cas de lesbiennes victimes. Ces cliniques sont appelées « centres de réhabilitation ».

      

    Les cliniques du bonheur…

    Cela va sans dire que les méthodes employées sont tout à fait contraires aux droits de la femme, voire déshumanisantes. Les femmes qui y sont internées subissent divers types de violences, des insultes, des menaces de viol, voire des viols même, des humiliations : être obligées de s’habiller de manière dégradante, être attachées pendant toute une journée ou plus, être privées de nourriture, etc.

     Il peut même arriver que ce soient les parents qui inscrivent leurs filles dans ces cliniques, croyant bien faire en les aidant à « s’arranger », à se soigner de cette maladie que représenterait l’homosexualité…

     

    Une jeune femme, aussi victime de ce système, a ouvert la voie à la protestation des femmes : Paola Ziritti.

    A 24 ans, elle a été internée dans une de ces cliniques, son supplice a duré 2 ans. Aujourd’hui, elle a 28 ans et dénonce activement ces centres qui assurent aux parents qu’ils peuvent soigner l’homosexualité, sans toutefois –bien entendu ! – expliciter leurs méthodes. Paola, comme de nombreuses autres jeunes dans cette situation, a été amenée dans la clinique par sa mère, qui a enfin réalisé ce qui se passait réellement en constatant que l’état de santé de sa fille empirait.

    Paula Ziritti et un nombre croissant de femmes qui échappèrent des centres plus tard ont transmis des témoignages qui ont permis de commencer à localiser et fermer ces « centres de réhabilitation ».

     

    Les cliniques du bonheur…

     

     Aussi, plusieurs organisations et associations luttent pour que ces camps soient fermés, et plus largement pour que disparaissent tous les clichés sur les femmes qui nourrissent les discriminations qu’elles endurent dans le pays. Il y a par exemple :

    ¤ le Caldem (comité d’Amérique latine et de la Caraïbe pour la défense des droits de la femme),

    ¤ l’atelier de communication des femmes (el Taller de Comunicación Mujer),

    ¤ la maison tr@ns (la Casa tr@ns),

    ¤ la fondation Causana (la Fundación Causana),

    ¤ la fondaiton équité et genre de l’Equateur (la Fundación Equidad y Género de Ecuador).

    Ainsi qu’un site que j’ai découvert en faisant des recherches : Visible, la revue culturelle lesbienne et plus (la “revista cultural lésbica y más »).

     

    De son côté, le gouvernement est critiqué de toutes parts, car il est accusé de ne rien faire concrètement pour l’arrêt radical de ces pratiques.

     

    Pour information, 30 de ces “centres de réhabilitation” ont déjà été fermés aujourd’hui, mais 200 poursuivent toujours leurs activités en Equateur. Reste à voir quand le dernier fermera ses portes…


    Je vous propose de regarder une vidéo (en espagnol) qui traite des « centres de réhabilitation ». Pour plus d’information, vous pouvez consulter les sites des organismes (en espagnol, ou anglais pour certains) en cliquant sur leurs noms dans l’article.


    W.P

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  • Commentaires

    1
    luminalsl
    Mardi 4 Octobre 2011 à 23:07

    C'est tout simplement scandaleux ! Contente de voir que ça commence à bouger et qu'on les dénonce ! Mais ce genre de chose est révoltante et l'information est la meilleure manière de de lutter contre. Très bon article ! 

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