• De la pluralité humaine marginalisée

                Bien que la route est longue et les voies tortueuses, il n’est de plus grand espoir que l’oasis en plein désert…

                En ce jour du 9 février 2013, une page s’est tournée, du moins dans le principe. En attente du vote officiel de la loi sur le mariage pour tous, en attente du 12 février à 16 heures, je savoure le repos, bien qu’il soit temporaire.

                Bien que la route est longue et les voies tortueuses, il n’est de plus grand espoir queDe la pluralité humaine marginalisée l’oasis en plein désert…

                 En ce jour du 9 février 2013, une page s’est tournée, du moins dans le principe. En attente du vote officiel de la loi sur le mariage pour tous, en attente du 12 février à 16 heures, je savoure le repos, bien qu’il soit temporaire.

                Finis les débats à l’Assemblée nationale, qui, sous couvert de démocratie et de liberté d’expression, ont offert tout loisir à un déferlement de haine, d’intolérance et de non-respect de la différence.

    Déchaînée dans les plus hautes instances de la nation française, comment cette haine et ce mépris de l’être humain ne pouvait-il pas se retrouver dans les rues ? Slogans agressifs, insultants, méprisants ont agressé l’asphalte de la capitale et ont répandu l’infection aux rues d’autres villes.

     Rappeler à des êtres que les conventions les ignorent et qu’ils sont marginaux selon bien des critères… 

    De siècle en siècle, les êtres humains ont déployé des trésors d’imagination pour rompre l’harmonie éventuelle de l’espèce. Années après années, ils ont accumulé les armes de la haine et les ont affutées. Ainsi, la plus grande réussite de l’espèce fut de classifier et diviser ses pairs en cherchant des prétextes, parfois des plus absurdes, pour justifier toujours une certaine supériorité propre à un groupe et interdite aux autres.

     Homo homini lupus – l’homme est un loup pour l’homme, car la fin de l’espèce réside entre ses mains. Le plus grand ennemi de l’homme ne demeure que lui-même, c’est bien lui qui invente les plus belles utopies et s’assure constamment qu’elles n’aient pas de royaume.

     À ceux-là qui militent pour l’injustice et pour s’assurer de l’inégalité ;

    À ceux-là qui énoncent des principes qu’ils ignorent et font des conventions leur seule et vraie nature ;

    À ceux-là que la haine ne choque pas et qui font même un étendard des discriminations ;

    À ceux-là qui ne comprennent pas que la culture est une construction humaine et que le naturel n’est pas le fait de l’homme ;

    À ceux-là qui s’appuient sur leur imperfection pour oppresser leurs pairs réclamant le respect,

    Je réponds de laisser à la nature la raison de nos cœurs et d’agir sur ce qui est à leur portée.

     Lorsque les haineux évoquent des actes contre-nature, qu’ils ouvrent les yeux sur la nature, véritablement, non pas celle dont ils fantasment, mais celle qui vit pleinement devant eux, et ils comprendront, si l’aliénation conventionnelle n’a pas encore altéré leur aptitude à voir, que tout ce qu’ils dénoncent n’est pas contre-nature – qui signifie, d’ailleurs, « qui n’existe pas dans la nature » - mais bien contre-culture, ironie de l’humain qui ne sait à ce jour créer une société que par discrimination.

     En attendant le vote officiel de cette loi – qui ne sera officielle qu’après un long parcours – et, plus loin, dans l’attente et l’espoir qu’un beau jour l’espèce brille par sa capacité à créer une société à son image plutôt qu’à se mutiler pour s’intégrer à l’image utopique de cette société, je garde le poing levé et ajoute ma pierre pour construire, à ma mesure, cet idéal qui peut être.

     En guise de dernière note, je répondrai au sadomasochisme paradoxal de ces haineux, pour qui la violence sert de cache-sexe à l’ignorance et à l’intolérance, que l’être humain idéal universel qu’ils encensent n’existe pas.

     L’être humain universel n’est ni blanc, ni noir, ni indien, ni asiatique, ni d’autre catégorie de ce type ; il n’est ni homme, ni femme, ni hermaphrodite, ni intersexe, ni autre ; il n’est ni hétérosexuel, homosexuel, ni bisexuel, ni transsexuel, ni asexuel, ni autre ; il n’est ni petit, ni grand, ni de taille moyenne, ni gros, ni maigre, ni menu, ni autre.

     L’être humain universel n’est rien de tout cela, il n’est ni l’un ni l’autre, mais bien tous à la fois.

    W.P

    « Apologie du CrimeBreath for the breathless »

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